Innovation : Exoès, une start-up installée en Gironde, récompensée par la Fondation Hulot

Arnaud Desrentes, patron d'Exoès, Gradignan (33). Photo Sud Ouest/Stéphane Lartigue
En mars dernier, la Fondation Nicolas Hulot lançait « My Positive Impact », campagne de mobilisation citoyenne pour mettre en lumière des solutions concrètes, efficaces et déjà opérationnelles permettant de lutter ou de s’adapter au changement climatique. Parmi les cinq solutions particulièrement innovantes qui ont été récompensées, l'une d'elle, girondine, a été développée par la société Exoès installée à Gradignan depuis 2009.
"My Positive Impact"
Durant un peu plus d’un mois, 50 premières initiatives variées et innovantes pour une énergie alternative et propre, pour des modèles de construction durable ou encore pour le développement de l’agroécologie et de la permaculture ont été proposées par des associations, des entreprises ou des collectivités ont été soumises au vote du public sur le site www.mypositiveimpact.org. Le 19 avril à minuit, la session de votes s’est clôturée avec plus de 600.000 votes comptabilisés. Avec la Girondine Exoès, les quatre autres grands gagnants des solutions concrètes plébiscitées par les citoyens pour lutter contre le dérèglement climatique sont Akuo Energy, Enercoop, l’Association La Voûte Nubienne, Microferme d’avenir.
Récupérer la chaleur des pots d’échappement des véhicules pour réduire leur consommation de carburant
Un tiers de l’énergie contenue dans le carburant d’un moteur à explosion s’échappe inutilement sous forme de chaleur par le pot d’échappement. D’où l’intérêt du système 100% français développé par Exoès, leader mondial du secteur, qui récupère et convertit cette chaleur en la réinjectant dans les moteurs à combustion interne. Ce faisant, la consommation en carburant diminue et les émissions de CO2 sont réduites de 5 à 10%.
Une dotation pour se faire connaître et faire des émules
La récompense : une dotation de près de 630.000 euros, offerte par une vingtaine de régies, est partagée depuis le 18 mai entre les cinq lauréats de cette première phase de campagne. Annonces presse, campagne web et campagne d’affichage seront déclinées gracieusement dans ce cadre par l’agence Havas Paris et diffusées par "Direct Matin", l’"Express", "Metronews", "Auféminin.com", "SocialMediaEvent"... De quoi permettre aux lauréats, souvent anonymes, de gagner en notoriété, de trouver des partenaires, des financeurs, de nouveaux clients… mais aussi d’inspirer et de créer l’émulation citoyenne, entrepreneuriale et, pourquoi pas, politique.
"Davantage de poids pour réduire les émissions de CO2 du transport routier"
Arnaud Desrentes, PDG de la start-up soutenue par la Région Aquitaine se réjouit de la récompense."Une plus grande visibilité en France va nous donner davantage de poids dans notre lutte pour réduire les émissions de CO2 liées au transport routier", observe-t-il. "Les poids lourds représentent 60 à 70% des émissions de GES liées au trafic routier or rien ou très peu de mesures sont prises pour lutter contre ce fléau ! Nous souhaitons profiter de cette campagne pour informer le législateur français, et surtout européen, que notre technologie pour réduire la consommation de carburant existe et qu’elle est fonctionnelle", conclut-il.
La campagne "My Positive Impact" se poursuit et 50 nouveaux projets seront soumis au vote du public du 25 mai au 5 juillet prochains... A vos souris !
►LIRE AUSSI
- EXOES, à la recherche de la chaleur perdue, "Sud Ouest", 3 février 2014
►PLUS D'INFOS
- Pour visiter le site de "My Positive Impact" : cliquer ICI
- Deux autres projets girondins étaient candidats : La Restauration des marais du Médoc a remporté 8512 votes (18e sur 50) et L'Écosystème Darwin, 7024 voix (17e sur 50).

Le réchauffement climatique en cours a remis au goût du jour la belle citation du poète antillais Aimé Césaire. Pour pouvoir modéliser les conséquences des évolutions climatiques provoquées par les activités humaines et avoir une idée de ce que pourrait être le climat du futur, la science s'intéresse désormais de très près à tous les éléments qui contiennent les traces naturelles qui témoignent du climat du passé. Fossiles de coquillages, graines, sédiments, poussières, terres, glaces... autant d'archives naturelles du climat dont l'exploration a déjà permis aux chercheurs de montrer qu’une modification radicale de la variabilité climatique se serait produite sur Terre, il y a un million d’années environ. Le climat serait alors passé de périodes de glaciations peu intenses mais fréquentes (tous les 40.000 ans) à des glaciations plus longues et plus prononcées (tous les 100.000 ans). Oui, mais pourquoi ?
Cette transition du climat survenue à l'époque du
Le principe de la sonde Subglacior repose sur une technologie laser française innovante, qui permet de mesurer en temps réel, sur un instrument embarqué dans un carottier, des paramètres clés comme les isotopes de l'eau et la concentration en méthane de l'air piégé dans la glac. Grâce aux progrès de la spectroscopie laser, une vingtaine de chercheurs et d’ingénieurs ont réussi à miniaturiser l’instrument laser pour le faire tenir dans un tube de moins de 5 centimètres de diamètre qui va plonger au coeur des profondeurs millénaires de la glace de l'Antarctique. Les données qu’il va acquérir seront transmises en continu vers la surface, via une technologie électronique embarquée dans la sonde et un câble électroporteur spécifique de 3.500 mètres de longueur.
Après quatre années de développement et des premiers tests effectués en Antarctique durant les deux hivers derniers, à la 
C'est en examinant la diversité génétique des populations anciennes et modernes des manchots que les scientifiques ont pu déterminer les variations de populations à travers le temps. Le nombre de manchots a commencé à augmenter au cours des 12.000 dernières années lorsque les températures ont gagné environ 15 degrés et que la surface de la banquise autour de l'Antarctique s'est progressivement réduite. Jane Younger a précisé que les températures plus chaudes donnaient plus de chances aux oisillons de survivre à l'hiver, lorsque le mercure atteint... moins 45 degrés. Non pas parce que le ressenti du froid, c'est relatif, mais parce que la contraction de la banquise leur permet d'avoir plus facilement accès à la mer pour aller s'y nourrir.